Episode 54 : Panneaux et Digressions

On espère que vous aimez les digressions parce que c’est ce qu’on fait.
 

Actu (00:01:00) : Très très long passage actu. Benjamin nous parle de ses jeux en cours, ainsi que sa participation à une manif. Daniel nous raconte son expérience du festival de l’Alpe d’Huez où il a regardé une douzaine de films. « Ca n’a rien à voir avec Cannes. »

La discussion (00:48:00) : On s’oppose sur Three billboards (le deuxième favori des Oscars). Attention, gros spoilers, donc zappez si vous ne l’avez pas vu.

Nos recommandations (01:11:20) :

Kwyxz: le livre Super Famicom the box art collection.
Daniel: Deux comics Marvel annulés mais passionnants: Iceman (oui le 4ème X-Men qui se transforme en glaçon) et Hawkeye la série actuelle qui s’arrête par Kelly Thompson, la série de l’année.

Bonne écoute !

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Episode 54 : Panneaux et Digressions
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16 réponses sur “Episode 54 : Panneaux et Digressions”

  1. Le spiroucoptère qu’est ce qu’il ne faut pas entendre… c’est le FANTAcoptère!!! Ils l’ont appelé spiroucoptère dans le film ou c’est Daniel qui confond???
    Team Franquin bien sûr!
    Merci pour l’épisode sinon 🙂

    1. Si j’ai bien compris, c’est l’objet d’un gag dans le film que Daniel ne voulait pas dévoiler. Mais je n’en sais pas plus, n’ayant pas vu le chef-d’œuvre.

  2. Salut, encore félicitations pour le format des sites du kamuixuniverse qui permet si simplement de laisser un commentaire.

    Voici le mien:
    J’apprécie(rai) beaucoup que kwyxz nous parle (encore plus) de sa vie de gamer linuxien, un idéal que j’aimerai atteindre utilise-t’il wine, ou un dual boot …

    Je veux pas être chiant et questionner la technique, mais pensez à moi ^ ^-+

    1. Salut et merci.

      J’ai utilisé Wine pendant des années (pour jouer à Counter-Strike, à World of Warcraft, à Portal, à Half-Life 2, etc) vu que je n’avais que GNU/Linux sur mes PCs (Slackware puis Debian).

      Et puis quand Windows 7 est sorti et qu’ils l’ont bradé à 49 Euros en préco, j’ai sauté le pas et acheté une licence pour pouvoir faire les jeux qui ne tournaient pas sous Wine, ou trop mal. Depuis j’ai donc un dual boot et j’alterne.

      Mon OS principal reste Debian, ma machine est partitionnée comme suit:
      – un SSD récent d’environ 240 Go pour les OS et les applications partitionné entre NTFS et Ext4
      – un SSD plus ancien de 80 Go en NTFS, anciennement pour les OS, désormais recyclé pour les jeux qui nécessitent des temps de chargement
      – un Raptor de 250 Go en NTFS pour les autres jeux
      – deux disques 7200rpm de 6 To en RAID1 formatés en XFS pour mes données (accessibles sous Linux uniquement) mais avec export NFS pour mes autres systèmes (un Mac Mini sous MacOS, un laptop en dual boot sous Linux et Haiku, et diverses VM notamment Solaris et Haiku)

      J’espère avoir répondu à tes interrogations.

      1. Tu devrait t’acheter un NAS. Tes données seraient toujours en RAID 1 mais serait accessibles sur tout tes appareils et/ou OS.
        Il y a 4 ans, j’était comme toi : RAID 1 semi logiciel dans le PC, mais accessible que sous Linux mais j’en ais eu marre et j’ai pris un Synology et j’en suis plus que content.
        Ensuite, n’arrivant pas toujours à lire fcilement mes films sur la TV, j’ai pris un Raspberry Pi 2 sous Libreelec et depuis, c’est le bonheur (si ce n’est que ça lit pas le H265)

        1. Je ne vois pas pourquoi j’irais dépenser une blinde dans un NAS. Mes données sont accessibles depuis mes autres machines vu qu’elles sont exportées en NFS et en SMB. ll n’y a que sous Windows que je n’y ai pas accès mais je n’en ai jamais besoin, puisque je ne suis sous Windows que pour jouer.

          1. Une blinde un blinde, t’abuse un peu. Pour 250€ t’as un bon Synology (DS218 play ou DS 218).
            Mais bon, si tu n’en a pas l’utilité, pas la peine de prendre un en effet. 😉

          2. Bin 250€ pour un truc dont je n’ai pas besoin c’est une blinde 😀 et puis il y a des avantages à avoir plein d’espace directement à dispo sans passer par le réseau, notamment pour mes VMs.

  3. Nom mais soyons franc : Tome et Janry ont révolutionné le Spirou en le fessant entré dans son époque (pourtant j’aime pas le petit spirou). Pour faire un bon film tu prends machine qui rêve tu remplis entre les cases et c’est fini.

    1. Les Spirou de Tome et Janry ne sont pas mauvais, certains sont même bons (la vallée des bannis, la machine qui rêve) mais je trouve les aventures moins mémorables que celles de Franquin et l’humour est un peu vulgaire. La machine qui rêve est vraiment top et complètement différent des autres, d’ailleurs malheureusement ça a bidé et ils ont dégagé ..

  4. Je ne suis vraiment pas d’accord avec kwyxz sur Three billboards. Tellement pas d’accord que j’ai fini par créer un compte alors que je vous écoute plus ou moins régulièrement depuis le début.

    Je trouve que c’est un film qui a de gros problèmes et je suis surpris que kwyxz qui est plutôt sensible aux problèmes sociaux n’ait pas buté sur le traitement de la question du racisme. Pavés et spoilers incoming !

    Je vais commencer avec le personnage de Willoughby. C’est l’exemple type du laisser faire complice. Le mec a dans son commissariat un raciste violent qu’il garde par sympathie en utilisant la justification classique du laisser faire : si on commence à virer pour x raison, alors il ne restera plus personne. Le film lui donne tort de par l’échange de regards qu’il a avec Mildred à ce moment-là et ensuite quand le nouveau capitaine arrive et se débarrasse directement de Dixon. Cependant, le réalisateur au moment de son suicide lui donne une image positive, en fait une espèce de vieux patriarche qui sait mieux que tout le monde. C’est particulièrement frappant avec la lecture des lettres en voix off. Alors qu’en laissant Dixon en activité, il est complice des actes de racisme de celui-ci. C’est avec le fils de Mildred, le personnage le plus sympathique du film !

    En ce qui concerne Dixon. Je suis d’accord avec kwyxz qu’il n’a pas un arc de rédemption, d’ailleurs ce n’est pas tant qu’il devient moins raciste et plutôt qu’il prend son travail plus au sérieux. D’où le fait qu’il aille voir le dossier sur la fille de Mildred au milieu de la nuit. Néanmoins, on ne peut pas nier que le personnage devient plus sympathique après que cette transition a eu lieu. Le problème, c’est la manière dont ce changement survient. D’abord, il y a la lettre de Willoughby qui continue à montrer l’ancien capitaine sous un jour positif, de vieux sage qui tentait de guider un élève colérique ; lettre qui fait passer Dixon pour quelqu’un qui a bon fond mais une vie difficile. On peut toujours dire que c’est le point de vue de Willoughby mais il y a le cocktail molotov derrière qui de par son caractère injuste valide cette idée. On essaie d’apitoyer le spectateur sur le pire personnage.
    Ensuite, il y a la compassion de Red. Un raciste violent réalise ses erreurs lorsqu’une de ses victimes se montre généreuse avec lui. Quel est le message ? Les femmes qui se font harceler sur twitter doivent se montrer à l’écoute des relous du net pour que ceux-ci changent ? La victime fait le premier pas ! Je pense que le réalisateur ne s’est pas rendu compte des implications de ces scènes. Il apitoie deux fois le spectateur sur le sort de Dixon, avec la lettre (sans parler des scènes avec sa mère qui vont dans le même sens) puis le cocktail molotov, avant de montrer que c’est à la victime d’aider son agresseur à se remettre dans le droit chemin.

    Pour un film qui parle autant de racisme, où sont les noirs ? Il y en a cinq. Deux, le colleur d’affiche et Denise la collègue, existent uniquement pour valider le combat de Mildred. Mention spéciale à Denise qui passe on ne sait combien de jours (semaines ?) en prison et qui quand elle sort, va directement renouveler son soutien à Mildred, et guillerette avec ça. Il y a aussi le nouveau capitaine de police. Il y a deux scènes importantes avec ce personnage : quand il vire Dixon et quand il s’entretient avec lui dans son bureau à la fin. Dans la première, un blanc non raciste aurait fait exactement la même chose. D’ailleurs, un flic qui est juste virer après avoir défenestré quelqu’un ? Dans la deuxième, il se montre compréhensif avec Dixon, un peu comme avec un enfant. Et là le fait qu’il soit noir compte car c’est encore une fois un noir (personne racisée) qui a une attitude positive avec un raciste. Il pourrait être plus froid, surtout qu’il ne lui rend pas son badge, mais non, il prend son temps pour éclairer Dixon. Il y a enfin le couple dans le bar qui intervient quand Dixon se fait démolir et dont le comportement pourrait-être banal, s’il ne s’inscrivait pas dans la même logique que la scène de l’hôpital avec Red et l’entretien avec le nouveau capitaine.

    Même si on met de côté tout le traitement du racisme, il y a des problèmes dans la manière dont l’histoire est présentée. Ce film n’a absolument pas la puissance mécanique d’un Get Out, pour citer un autre long métrage indépendant de 2017 avec une très bonne réception publique et critique. Tôt dans l’histoire, Willoughby dit à Mildred qu’avec un corps carbonisé au milieu de nulle part et une empreinte ADN sans correspondance dans les bases de données, l’enquête peut difficilement aboutir. Et parce que le ton du film ne s’y prête pas, on sait qu’on ne trouvera pas le meurtrier. Du coup, tandis que je voyais l’héroïne s’enfermer dans sa lutte avec la police et les notables, je me demandais où le film allait, comment ça allait finir ? Et arrivé au bout, je ne savais pas ce que le réalisateur avait voulu me dire avec le combat de cette mère.
    J’ai vu ailleurs un commentaire d’une personne qui comme kwyzx pense que le film montre une femme faisant un mauvais usage de sa colère qui la conduit à un cycle de violence stérile. Je ne suis pas convaincu. Il y a ce que font les personnages et la perception de ces actes que le réalisateur veut transmettre. Dans un premier temps, le combat de Mildred est clairement montré de manière positive. C’est une mère qui veut justice pour sa fille et qui se heurte à des policiers non accommodants et un dentiste agressif. Mildred est présentée comme quelqu’un de bien sous son air aride via la scène de l’insecte retourné dans le bureau de Red. La seule fois où le film lui donne réellement tort, c’est la scène où Dixon sort en feu du commissariat avec le dossier de sa fille. Le film dit clairement qu’elle est allée trop loin. C’est la seule fois. Son comportement au restaurant avec James (Peter Dinklage) est exécrable mais son ex-mari qui la battait est là. Sa seule présence nous rappelle la violence dont elle a été victime et tempère son comportement vis-à-vis des hommes. De la même manière, la scène avec sa fille n’en dresse pas un portrait sympathique mais explique aussi son acharnement. Quant à la scène finale avec Dixon dans la voiture, la réalisation est très neutre. Le spectateur peut penser que les deux personnages sont en perte de repaires moraux (je le pense) mais la réalisation ne montre pas leurs intentions comme étant bien ou mal.

    Malgré tout ça, j’ai passé un bon moment, le film est pas mal fait et les acteurs sont supers mais le fond me donne l’impression que le réalisateur ne se rend pas compte des implications de ce qu’il raconte.

    Au passage, j’ai trouvé The Post pas mal, académique mais pas assoupissant. Et je ne pense pas que Spielberg avait les oscars en tête. C’est un film qui fait l’éloge de la liberté de la presse et est d’un féminisme pédagogique (scène entre Tom Hanks et sa femme sur ce que la patronne du journal a à perdre). C’est un manifeste de faire et sortir un tel film après un an de Trump.

    Merci à ceux qui auront pris le temps de me lire.

    tl;dr: argumenter, ça prend de la place.

    1. Salut Mamudo et merci pour ta (très) longue argumentation.

      Je trouve que le film finalement ne donne que peu de pistes pour réellement déterminer si Dixon est vraiment raciste. Je m’explique : on sait qu’il a tabassé un noir en cellule, mais on ne le sait que parce que d’autres personnages qui cherchent à rabaisser Dixon ou le provoquer le lui rappellent régulièrement. L’agression de Red peut montrer que Dixon est tout aussi capable de tabasser un blanc et c’est là où McDonagh, je trouve, mélange volontairement les cartes. Finalement, Dixon est-il raciste, ou plus largement violent ?
      L’arrestation de Denise, que l’on peut effectivement interpréter sous le prisme d’un racisme primaire, peut aussi se voir sous un autre angle : puisque Dixon n’a pas trop de moyens d’emmerder Mildred directement, il s’attaque à ses proches, ses amis. Denise est noire certes mais elle est aussi proche de Mildred, et le film montre bien que le cercle de proches de cette dernière est restreint. Toutefois je suis aussi conscient que l’arrestation pour « fumage de shit » est effectivement une pratique extrêmement courante dans la police américaine pour « faire du chiffre » et enfermer des personnes de couleur.
      On peut reprocher au film d’être simpliste dans son approche des questions raciales, mais il est aussi possible je pense d’imaginer que le film n’a jamais eu pour objectif de s’y attaquer. Dixon est peut-être raciste, l’aspect systêmique de la chose au USA et notamment dans la police n’étant jamais négligé, mais ce n’est pas non plus le propos du film. Son traitement est similaire au traitement de tous les autres personnages : personne n’est idéalisé, chacun a ses défauts et ses imperfections. À mes yeux, ce que le film veut dire c’est que la première impression que l’on a d’un personnage n’est pas nécessairement la plus juste et qu’il faut voir plus loin.

      Parlons maintenant de Willoughby : là encore, on est face à un personnage qui nous est d’abord présenté sous l’angle du mauvais flic, puisque c’est le point de vue de Mildred qui est utilisé. Oui, il est un père aimant, peut-être pas le flic le plus pourri qui soit, mais comme tu le fais remarquer il ferme les yeux sur les exactions de Dixon et devient, en effet, complice. Son suicide est également une fuite face à ses responsabilités : non seulement l’enquête, mais également sa famille. Finalement, quel qualificatif décrit le mieux Willoughby ? Le refus du film de donner à ses personnages un caractère monolithique et une personnalité simpliste est sa plus grande force, et un aspect peu vu au cinéma.

      Je ne pense pas que la comparaison avec Get Out (que j’ai également adoré) soit très pertinente, les deux films n’ont pas le même propos, ni les mêmes objectifs.

      Au plaisir de te relire !

  5. Pour ma part, j’invite Daniel à revoir American History X car ce n’est pas la discussion qui change la vision du personnage, mais il se rend compte que ses congénères ne valent pas mieux et trahissent leur idéologie pour obtenir ce qu’ils désirent (il me semble qu’ils trafiquent avec d’autre groupes ethniques). Le changement radical ne vient pas du lien qu’il crée avec son pote noir , il s’aperçoit seulement que son idéologie est hypocrite (du moins dans le film) et revoit donc sa perception de la communauté noire. je ne veux pas forcément défendre le film mais de mon point de vue, ce n’est pas ce qu’il raconte (la rédemption) et le final

  6. Intro interminable quand on est impatient d’entendre parler de 3 billboards 🙂

    Pour le film team kwyxz à 100% excellent film, un chouia en dessous de bons baisers de Bruges mais largemnt mieux qu’un Cohen moyen faut pas déconner.

  7. Et puis je ne comprend pas comment on peut faire le paralèlle entre la redemption d’Edward Norton dans American history X et celle du flic dans 3 billboards alors que les deux persos n’ont absolument rien à voir.
    EN est un supremaciste blanc « cultivé », qui vit à fond son idéologie alors que dans 13 billboards il s’agit d’un type paumé, simplet, « victime » de l’endroit où il vit et de l’éducation qu’il a reçu.
    Et comme l’a dit kwyxz son racisme n’est pas montré dans le film, on voit surtout son extrème violence (OMG la scène où il défenestre le publicitaire).
    On voit aussi que cette extrême violence est liée à l’admiration qu’il a pour le perso de WH et donc je ne vois pas où est l’incohérence dans le basculement du personnage.

  8. Bonjour les AfterHatos,
    j en suis toujours a rattraper les podcasts 1 a 1 depuis le #37…..mais suis aussi un gros joggeurs du dimanche donc finalement j arrive a rattraper mon retard. (puis bientot un marathon a préparer, je crois que je vais remonter les anciens podcasts aussi 😉 )
    ….et j attend toujours un épisode sur la Politique !
    je pense que c est qd meme un sujet pet’gueule, les macronistes sont nombreux, les melanchonistes sont virulents….ca risque de partir en sucette….

    mais auriez vous des conseils podcasts Politique sur un mode yolo, freestyle, avec des blagounettes et avec une pointe d expertise ??

    par contre un episode Socio-ethno sur le Japon, la Russie et les US, ca le ferait bien !!

    et bonne amusement a tous…

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